Yaïves Ferland
chargé de cours au Département des sciences géomatiques
Pourquoi j’ai choisi de militer
L’implication syndicale peut mûrir depuis les années d’études au cégep, comme un processus évolutif de socialisation, ou surgir comme une révélation lors de circonstances choquantes au cours d’un conflit personnel au travail. Par conscience sociale, mentalité familiale et formation politique, mon cas relève du premier phénomène. J’ai été membre d’un syndicat ouvrier de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) dès 1972 et bientôt militant au Comité des droits sociaux du Conseil central de Québec, agissant alors pour la défense des chômeurs et accidentés du travail. Même grande idée d’entraide et d’engagement socio-économiques mais autre milieu d’action, j’ai ensuite été organisateur communautaire de coopératives d’habitation, de travail, d’alimentation et autres pendant plus d’une décennie dans les quartiers centraux de Québec, en un temps troublé de « rénovation urbaine » qui menait aussi à la politique municipale. Dans tous mes emplois, à titre d’ouvrier, d’occasionnel, de coopérateur, de professionnel, de chercheur ou d’enseignant, on m’a vu souvent prendre des responsabilités syndicales dans une diversité de fonctions et de tâches, souvent rébarbatives pour bien des membres comme celles de secrétariat ou de trésorerie. Je suis présentement délégué syndical de mon unité, petite quant au nombre de personnes chargées de cours ou d’enseignement, et l’Assemblée a renouvelé mon mandat en tant que membre du Comité de surveillance des finances et d’audit (CSFA) ainsi que de notre Fonds syndical d’entraide. Rappelons que depuis le XIXe siècle, les caisses d’économie et d’entraide ont figuré parmi les principaux instruments de solidarité et d’organisation syndicales et coopératives.
Yaïves Ferland