Depuis plusieurs mois, les tuteurs et tutrices de la TÉLUQ font face à une situation sans précédent qui menace leur accès à l’emploi en raison d’une décision de la direction d’engager des enseignants par voie de sous-traitance. Voici un résumé de la situation :
La privatisation de l’enseignement public
En septembre 2016, la TÉLUQ a décidé de sous-traiter l’enseignement de 4 programmes de langues à un sous-traitant privé, l’Institut MATCI, mettant à pied 20 % des tuteurs et des tutrices. Le MATCI est une institution privée à but lucratif ne détenant aucun permis d’enseignement délivré par le ministère de l’Enseignement supérieur. Ce sont donc des employé-es d’un tiers qui sanctionnent la réussite de ces étudiant-es, qui obtiennent pourtant un diplôme de la TÉLUQ. Il est impossible de savoir de quelle façon le sous-traitant privé assure la qualité de l’encadrement et de l’évaluation des étudiantes et des étudiants de la TÉLUQ puisque l’entente reste secrète. Cela fait craindre pour la réputation de la TÉLUQ et la reconnaissance de ses diplômes. Désormais, en 2017-18, c’est 37 % de la population étudiante de la TÉLUQ qui sont ainsi encadrés en sous-traitance.
Qui sont les tuteurs et les tutrices ?
La TÉLUQ est une composante du réseau de l’Université du Québec qui offre, depuis 40 ans, des programmes et cours universitaires entièrement à distance. Les professeurs développent les cours en ligne, aidés par un important service techno-pédagogique. Une fois le matériel de cours mis en ligne, dans la très grande majorité des cas, les étudiant-es n’auront un contact pédagogique qu’avec les tuteurs et les tutrices. Ce sont eux qui font l’enseignement comme tel, depuis 40 ans, pour 90 % des étudiant-es au 1er cycle, par un encadrement à distance individualisé. Les 200 tuteurs et tutrices ont développé une expertise particulière pour accompagner des étudiant-es, en grande partie de 1re génération, qui concilient travail/famille/études, et ce entièrement à distance.
Source : STTTU et FNEEQ-CSN