Cinq membres du SCCCUL ont participé au Conseil fédéral de la FNEEQ, qui s’est tenu entièrement à distance. L’un des premiers points abordés lors de la rencontre fut évidemment l’enseignement en temps de pandémie. Le principal constat est que nous devons poursuivre notre lutte pour la reconnaissance de notre travail, car le message ne se rend pas au gouvernement. Bien que celui-ci affirme nous entendre, le ministère se réfugie derrière l’autonomie des universités, ce qui explique qu’aucune action concrète n’est mise en application.
Le président de la CSN, Jacques Létourneau, a présenté les modalités du prochain congrès qui, pour la première fois, se déroulera entièrement à distance du 18 au 22 janvier prochain. Les principaux axes de ce congrès seront la santé et la sécurité au travail, les enjeux du télétravail, la vie syndicale et la mobilisation ainsi que la relance économique.
Campus numérique et Université du futur
Deux projets soulèvent plusieurs inquiétudes à la FNEEQ. L’avancement des travaux du Campus numérique, anciennement e.campus, fut présenté par Julien Lapan. Ce Campus numérique s’insère dans le plan d’Action numérique du gouvernement et permettrait de regrouper l’offre de service et le transfert des équivalences pour favoriser la collaboration entre les établissements. Le projet s’articule autour de quatre structures : un répertoire en ressources éducatives, une vitrine sur l’offre en FAD dans toute le Québec, un espace collaboratif et des espaces d’expérimentations et des accès à des ressources éducatives (ex. logiciel). L’un des objectifs serait d’éviter les dédoublements et la concurrence entre les établissements.
Du point de vue syndical, l’absence de consultation et, surtout, d’une véritable place pour les personnes chargées de cours dans le Campus numérique et dans le rapport du chantier de l’Université québécoise du futur (hyperlien vers le document, à télécharger sur le site) est très problématique, tout comme la non-reconnaissance de la recherche et de la création de notre corps d’emploi. Dans cette optique, la FNEEQ a présenté un mémoire en lien avec le document de réflexion sur l’Université québécoise du futur afin d’y énoncer ses positions.
La liberté académique
Lors du conseil fédéral, un long débat, parfois émotif et sensible, a eu lieu sur la liberté académique. L’objectif était de pouvoir élaborer une «réflexion autant en matière de liberté d’enseignement qu’en matière de lutte anti-discrimination et de lutte antiracisme individuel et systémique». Des mémoires émanant tant des syndicats locaux que des divers comités pourront alimenter le débat qui se poursuivra lors du congrès de la FNEEQ, qui se tiendra en juin 2021. Lire le texte de la déclaration au sujet de la liberté académique dans les Recommandations (point 12), dont il est question ci-après.
Plusieurs Recommandations ont été adoptées par l’assemblée, dont certaines concernant le contexte actuel de l’enseignement : Covid et enseignement en temps de pandémie, la liberté académique, la santé psychologique des enseignantes et enseignants, l’état de la situation sur le Campus numérique. D’autres recommandations concernent le monde social (Coalition Main rouge, Haïti) et l’organisation syndicale (dons, congrès, finances).
Guy Dorval
Vice-président aux relations intersyndicales