Dans le dernier INFOSCCCUL (1er mars 2018), nous avons présenté la situation des tuteurs et tutrices de la TÉLUQ, qui font face à une première incursion du privé dans l’enseignement public au Québec. En effet, les tutrices et les tuteurs de la TÉLUQ ont perdu de nombreux contrats, soit au profit d’un sous-traitant privé, soit en raison de la création d’un nouveau corps d’emploi qui permet de les exclure de leur rôle d’enseignant.
Pour leur venir en aide, le SCCCUL a facilité leur venue dans notre institution où trois de leurs représentants se sont présentés le 13 mars sur le campus. Leur objectif était d’obtenir un maximum de signatures de cartes postales en appui à leur cause. Plus de 130 cartes furent acheminées au directeur général de la TÉLUQ pour dénoncer le transfert de l’encadrement des étudiantes et étudiants vers un sous-traitant privé, ce qui compromet la qualité de l’enseignement et la réussite scolaire, notamment en raison de la diminution du nombre d’heures d’encadrement par étudiants. D’ailleurs, cette opération de signatures s’est déroulée dans plusieurs universités québécoise.
Toujours en lien avec cet événement, le SCCCUL a aussi adressé une lettre au directeur général de la TÉLUQ dans laquelle nous demandons de rectifier leur décision en reconduisant l’ensemble des tutrices et des tuteurs dans leur plein rôle d’enseignants, et ce, afin d’assurer la pérennité de la qualité de l‘enseignement.
Manifestation le 13 avril 2018, à 12h à la TÉLUQ
Dans le même ordre d’idées, les tutrices et les tuteurs organisent une manifestation pour dénoncer à nouveau leur situation. Cette manifestation se déroulera le vendredi 13 avril à 12h devant le siège social de la TÉLUQ, sis au 455 rue du Parvis, Québec. Vous êtes toutes et tous invités à venir les appuyer.
Avec l’augmentation des cours de la formation à distance à l’Université Laval ainsi que certains énoncés du plan stratégique de notre nouvelle administration, les décisions administratives prises à l’encontre des tutrices et tuteurs de la TÉLUQ nous inquiètent fortement. Nous devons rester vigilants pour ne pas précariser davantage nos conditions de travail au regard des perspectives que le développement du numérique et l’automatisation dans l’enseignement pourraient occasionner.
Guy Dorval
Vice-président aux relations intersyndicales