Plus d’une soixantaine de personnes et d’une trentaine de pays différents étaient présents les 19 et 20 janvier 2017 à la première rencontre en présentiel pour mettre en place la Réponse mondiale à la privatisation et marchandisation de l’éducation (RM), un vaste projet développé par l’Internationale de l’éducation (IÉ) et ses affiliés. Sylvain Marois, vice-président de la FNEEQ, était le seul représentant de l’enseignement supérieur du Québec.
Plusieurs études inédites ont été rendues publiques, notamment pour mieux comprendre les divers visages de la privatisation, surtout dans les pays en voie de développement. Lors d’une plénière sur les mécanismes à mettre en place pour la Réponse mondiale, Sylvain Marois a suggéré que les diverses organisations participantes partagent, avec la coordination du projet, leurs actions, leurs réussites et leurs échecs pour en informer les autres, mais aussi pour inspirer et réellement bâtir un réseau mondial. De plus, il a insisté sur la cohérence nécessaire au sein de l’IÉ. En effet, l’IÉ et ses affiliés ne peuvent rester muets face à la mise en place de mécanismes d’assurance qualité dans diverses régions du monde tout en dénonçant la marchandisation. Il a rappelé que ces mécanismes mènent, entre autres choses, à la standardisation des contenus et sont au cœur de la marchandisation de l’éducation en accentuant et favorisant les possibilités de commercialiser l’éducation.
Lors de la dernière journée de la conférence à Bruxelles, Susan Robertson, de l’Université Cambridge, a dressé un vaste portrait des multinationales qui investissent dans le «marché» de l’éducation et infléchissent les orientations éducatives un peu partout dans le monde. Elle insistait pour mettre des visages sur ces compagnies en nommant les dirigeants et invitait les participantes et les participants à bien identifier ces compagnies pour les affaiblir lorsque possible. Sylvain Marois a ensuite participé à l’atelier sur le rôle de l’enseignement supérieur et la formation continue dans le cadre de la Réponse mondiale à la privatisation et la marchandisation (RM). Selon lui, il faut d’abord informer les affiliés de l’IÉ de ce secteur sur les tenants et les aboutissants de la RM. Il faut ensuite leur demander comment s’incarnent la privatisation et la marchandisation dans les collèges et les universités de leur pays. Ce faisant, on aura non seulement informé les affiliés, mais on aura aussi un portrait à jour de la situation internationale. Il sera par la suite possible d’identifier les points de convergence et de prioriser les sujets et les actions. La proposition de la FNEEQ a été retenue. La FNEEQ procèdera à la préparation de ce sondage avec des collègues d’Argentine et d’Angleterre. C’est une conclusion heureuse de cette conférence, car elle se termine sur des actions concrètes qui mèneront à du travail en coalitions internationales, un des objectifs de la RM.
Source : FNEEQ et Internationale de l’éducation